Déchiffrer les mystèr… – Information Centre – Research & Innovation
[ad_1]
© IncrediVFX, #338717700 source:stock.adobe.com 2020
Selon le paradigme cosmologique actuel, lunivers est un écosystème vivant dans lequel les gaz entrent et sortent des galaxies, animés par les trous noirs massifs qui se trouvent au cur de ces dernières. Quelles sont cependant les répercussions de ces trous noirs massifs sur lévolution de la galaxie elle-même?
Telle est la question posée, et résolue, par le projet FEEDBACK, qui a été financé spécifiquement par le Conseil européen de la recherche (CER).
Lénergie du trou noir
Le projet a concentré ses recherches sur la rétroaction de noyaux actifs de galaxies (NAG) dans les galaxies et les amas de galaxies. «Un NAG se caractérise par un trou noir à disque daccrétion, puissant et lumineux, au centre de la galaxie», explique Andrew Fabian, astronome à luniversité de Cambridge et chercheur principal du projet FEEDBACK. «La rétroaction, par ailleurs, est la manière dont lénergie issue dun trou noir peut transformer une galaxie étant un milliard de fois plus grande que le trou noir lui-même.»
Selon Andrew Fabian, la rétroaction peut modifier une galaxie et ses alentours de différentes manières. Elle peut, par exemple, empêcher la formation de nouvelles étoiles en éjectant des gaz, ce qui entraîne essentiellement la mort de la galaxie. Les gaz sortants peuvent également stimuler la formation de nouvelles étoiles et, ce faisant, modifier la forme de la galaxie. Enfin, si la galaxie fait partie dun amas de galaxies, le gaz peut séchauffer.
«Nous avons abordé des questions concernant la génération dénergie dans le flux daccrétion dun trou noir», explique Andrew Fabian. «Cela nous a permis détudier non seulement la géométrie du flux, la masse et la rotation du trou noir, ainsi que ses processus de production dénergie, mais également la manière dont cette énergie affecte ses alentours, notamment dans le cas des amas de galaxies.»
En astrophysique, laccrétion désigne laccumulation de particules dans un objet massif résultant dune attirance gravitationnelle continue de matière. Les galaxies, les étoiles, les planètes et dautres objets astronomiques se forment par le biais de laccrétion.
Satisfaire notre curiosité
La plupart des recherches de FEEDBACK ont été observationnelles, menées à laide de télescopes à rayons X combinés à une modélisation et à une théorie basiques. Par exemple, en février 2016, le satellite Hitomi a effectué des observations approfondies au moyen de rayons X, portant sur le noyau froid de lamas de galaxies de Persée. «Le spectre qui en a découlé présentait une résolution élevée, inédite dans le domaine de lastronomie en rayons X cosmiques», ajoute Andrew Fabian.
Parmi les autres outils dobservation figuraient le groupe de télescopes en orbite NuSTAR et le télescope NICER («neutron star interior composition explorer») de la NASA, situé sur la Station spatiale internationale (ISS).
À partir de ces observations, les chercheurs ont découvert que la rétroaction des NAG joue un rôle majeur dans lévolution dune galaxie, une découverte qui nous permet de renforcer considérablement notre compréhension de lunivers. «Découvrir comment des objets exotiques comme les trous noirs peuvent influencer les galaxies satisfait notre curiosité sur lorigine des structures les plus imposantes de lunivers», affirme Andrew Fabian.
Une recherche primée
Les travaux dAndrew Fabian dans le cadre du projet FEEDBACK lui ont valu le prix Kavli 2020 en astrophysique, attribué par lAcadémie des sciences et des lettres norvégienne. «Andrew Fabian, lun des astronomes les plus prolifiques et influents de notre époque, a été une figure éminente dans le domaine de lastronomie en rayons X observationnelle, couvrant un large éventail de sujets allant des flux gazeux dans les amas de galaxies jusquaux trous noirs supermassifs au centre des galaxies», explique une annonce de lAcadémie. «Lampleur du savoir et des connaissances dAndrew Fabian à des échelles très différentes a apporté des explications physiques essentielles pour comprendre comment ces phénomènes hétérogènes sont interconnectés.»
Andrew Fabian attribue une partie de son succès au financement de lUE reçu par le CER, qui lui a permis de réunir et de maintenir une équipe de chercheurs productifs pendant plus de cinq ans. «La flexibilité du financement sest avérée très avantageuse pour recruter et pour assister aux rencontres», ajoute-t-il. «Il a également permis à léquipe de se concentrer sur la réalisation de travaux scientifiques dexcellente qualité.»
Six postdoctorants issus de léquipe FEEDBACK ont depuis obtenu des postes de professeur à temps plein, tandis que deux autres ont reçu des bourses détudes. Tous cherchent encore à déchiffrer les mystères de lunivers.
[ad_2]
Source link